Histoire et histoires autour de Saint-Léger-aux-Bois. Version noire et blanche

À l'heure du « village planétaire», et alors que nos horizons l'ont cessé de s'élargir et de s'éloigner tout en se approchant grâce aux moyens de transport modernes et aux nouvelles technologies, il peut sembler paradoxal, anachronique et même désuet de se pencher sur ses racines. Or, avant d'être citoyens du monde, nous sommes d'abord les enfants de notre petite patrie. Village, bourg, cité métropole..., nous sommes tous liés à un territoire par le doux cordon de nos mémoires enfantines et adolescentes.

Un merveilleux fil d'Ariane invisible, parfois inconscient mais bien vivant. Ce cocon de coeur, chrysalide de l'homme, c'est là où l'on a usé nos premières semelles, la où les bancs de l'école nous ont accueilli, là où une grande partie de notre personnalité s'est façonnée... Là où se trouvent quelques traces de notre A.D.N. Notre source, notre genèse.

Du prieuré des premiers temps capétiens à la lice de basket où tant de Saint-Giotains ont joué et vibré depuis l'après-guerre, Marc-Antoine nous promène le long des rues, de l'imposant chalet Gabriel à la place du Quennezil, où gazouillent les oiseaux. Il nous guide dans cette majestueuse forêt de Laigue où l'on chasse à courre et où l'occupant nazi installa un important dépôt de munitions où travaillaient notamment des soldats prisonniers originaires d'Afrique du Nord, à partir de la fin 1942.

Au cours de cette déambulation colorée, au fil du récit et des nombreux témoignages, on croise évidemment Saint-Léger, martyr mérovingien, Philippe d'Orléans, le frère de Louis XIV, Maurice Lancel, le résistant sacrifié, les poilus du village tombés au champ d'honneur, sans oublier quelques écureuils verts fougueux et victorieux...

Et l'on referme ce livre avec une seule envie, aller faire un tour du côté de Saint-Léger-aux-Bois, cette éphémère Chanvrière révolutionnaire où « les gars sont tous bien bâtis » !